Contrairement à tant d’autres catastrophes, une prise de parole en public s’abat rarement sur vous à l’improviste. Il peut arriver qu’on vous demande un show au pied levé mais la plupart des colloques, séminaires, et autres présentations au Codir ou au Comex se planifient longtemps à l’avance. Ce qui vous permet de travailler votre propos et de répéter – répéter une intervention de dix minutes ne prend jamais que … dix minutes. Arriver le jour J préparé, content et confiant : voilà l’anti-stress numéro 1. De même, vous éviterez les grains de sables angoissants avec un peu d’organisation – apporter mouchoirs en papier, bouteille d’eau, collant de rechange, double sauvegarde de vos visuels, etc.

 

Exercices respiratoires : bon pour la voix, bon pour le stress

Au-delà de cette préparation soignée, comment réduire le stress ? Les exercices respiratoires en tout genre, familiers aux adeptes du yoga et de la méditation, aident à réduire l’angoisse et libérer la voix – parfois nouée ou tremblante. Parmi les innombrables possibilités, la technique du 4-7-8 a le mérite d’être facile et de pouvoir se pratiquer n’importe où. Bien évidemment, plus vous pratiquez ce exercice (ou d’autres), plus il sera bénéfique.

Il existe d’autres trucs pour se relaxer – plus ou moins efficaces selon les personnes : à vous de tester. La première consiste à aller discuter avec des personnes de l’assemblée avant de commencer, si les modalités le permettent. Ainsi, le contact sera établi et vous aurez moins l’impression de « rentrer dans l’arène ». Dans le même registre, vous pouvez demander à des collègues appréciés de s’asseoir à l’avant, pour vous réchauffer à leur sourire. Vous pouvez aussi, pour relativiser l’enjeu, regarder une photo de vos enfants (ou de votre chien) : après tout, cette intervention est-elle si importante ? Une autre option, si le stress vous envahit pendant les premières secondes, est de le reconnaître, tout simplement. Avouer que l’exercice vous impressionne vous attirera généralement la sympathie, et vous aidera à démarrer.

 

Vive les grigris !

Enfin, n’hésitez pas, comme de nombreux comédiens ou sportifs, à recourir aux porte-bonheur et grigris en tout genre – personne n’en saura rien. Vous pouvez par exemple porter un foulard ou un costume que vous associez à de bons souvenirs. Ou même, comme Michael Jordan, Basile Boli ou Colin Farrell s’en ouvrent avec une candeur désarmante, miser sur la présence réconfortante de votre caleçon / slip / string fétiche. Un psychanalyste y trouverait peut-être à redire, mais ça, on s’en fiche.